Le crâne coloré et élégant est devenu un symbole festif du Dia de los Muertos. Cependant, sa création initiale portait une signification bien plus profonde que la simple fatalité de la mort. La Catrina Calavera est une représentation omniprésente pendant le Jour des Morts. Elle est un personnage emblématique de la culture populaire mexicaine, faisant partie de la trinité comprenant Santa Muerte, le Jour des Morts et La Catrina. On la retrouve notamment dans les costumes, la nourriture, les peintures et les poupées. Si vous adhérez pleinement aux bonnes « vibes » du Jour des Morts, nous vous invitons à vous procurer notre meilleure bague en argent ornée d’un crâne mexicain.

Partout où vous porterez votre regard, dans les rues lors des célébrations du Jour des Morts en Amérique latine, un visage familier vous reviendra en mémoire. Un visage qui juxtapose le macabre et l’élégant. Vous le retrouverez dans le maquillage des visages des enfants, dans les costumes élaborés des femmes, dans le « pain des morts » de la fête, ou encore dans chaque vitrine de magasin vendant des souvenirs et des emblèmes de cette célébration à l’atmosphère unique.

Ce visage possède une apparence bien définie : un crâne portant un chapeau brodé élégant, orné de fleurs. C’est La Calavera Catrina (le « crâne élégant »), souvent simplement appelée La Catrina. Et aussi festif qu’il puisse paraître, la présence de La Catrina dans la mythologie mexicaine du Jour des Morts est une affirmation bien plus profonde de la mortalité, du destin et des divisions de classes sociales.

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1) La Dame des Morts

La Catrina n’a pas été la première grande dame de l’au-delà en Amérique latine. Cet honneur revient à Mictēcacihuātl, la reine de la pègre aztèque de Chicunamictlan. Son rôle était de veiller sur les ossements des morts et sa présence était au cœur de toute reconnaissance envers les défunts.
Voici une illustration de la déesse aztèque Mictēcacihuātl, référencée dans le manuscrit du Codex Borgia, un ouvrage de culte méso-américain qui aurait été rédigé avant la conquête espagnole.

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Et où étaient passées toutes les âmes défuntes ? La croyance des Mésoaméricains était que les morts entreprenaient un voyage descendant de neuf niveaux jusqu’aux profondeurs de Chicunamictlan. La vision ancienne de la mort n’était ni lugubre ni taboue pour ces peuples. Ils la considéraient comme faisant partie intégrante du cycle de la vie et célébraient les défunts en laissant des offrandes sur des autels improvisés, appelés « ofrendas », pour les aider dans leur périple ultérieur.

Ces ofrendas continuent d’être associées au Jour des Morts, qui a également intégré au fil des siècles des coutumes de célébrations païennes et catholiques. Par exemple, les dates de ces célébrations coïncident avec celles de la Toussaint et de la Fête des Morts, respectivement les 1er et 2 novembre. Cependant, l’image déterminante de la fête moderne est apparue bien plus tard et provient d’une source inattendue.

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2) Origines d’une Icône Mexicaine

Le squelette avec chapeau que nous connaissons aujourd’hui a été créé au début des années 1900 par l’artiste José Guadalupe Posada. Posada était un caricaturiste controversé et politiquement engagé, apprécié par le peuple. Il dessinait et gravait des crânes de squelettes (calaveras) de manière satirique pour rappeler aux gens qu’ils finiraient tous par mourir un jour ou l’autre.
On raconte qu’il a représenté le squelette féminin sous l’apparence d’un dandy portant un chapeau à plumes fantaisiste, car certains Mexicains aspiraient à ressembler aux Européens de l’époque, riches et aristocratiques. C’était un dessin satirique pour rappeler aux gens d’être eux-mêmes et de cesser d’essayer d’imiter quelqu’un d’autre. Peu importe que vous soyez riche ou pauvre, peu importe votre couleur de peau, peu importe votre place dans la société, nous finirons tous en squelettes. Tel était le message de Posada, avec ses nombreuses caricatures de cavaleras illustrant diverses activités quotidiennes. L’un de ses dictons les plus populaires était « La mort est démocratique ». Simple, mais si vrai !

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Diego Rivera, célèbre artiste et mari de Frida Kahlo, a immortalisé La Catrina dans l’une de ses fresques murales retraçant 400 ans d’histoire du Mexique. La fresque intitulée « Rêves d’un dimanche après-midi dans le parc d’Alameda », peinte en 1942, met en scène plusieurs personnages importants de la culture mexicaine. La Catrina y est mise en valeur sur cette fresque de 15 mètres. Rivera a également peint un autoportrait de lui-même enfant se tenant la main avec La Catrina au premier plan. Il l’a représentée vêtue de vêtements sophistiqués et d’un chapeau extravagant orné de plumes, créant ainsi l’apparence qui lui vaut sa renommée actuelle. Cette fresque murale peut être admirée au musée de la peinture murale de Diego Rivera à Mexico. Cela vaut vraiment la peine de la visiter si vous êtes de passage dans la ville !

Depuis lors, La Catrina est devenue un symbole fort des nombreuses activités et célébrations du Jour des Morts. Les femmes se maquillent et s’habillent avec élégance, rappelant ainsi le fameux squelette symbolique. Les célébrations ont lieu dans les cimetières (panteóns) où règne une ambiance joyeuse. Les gens y commémorent joyeusement leurs proches disparus en leur offrant des fleurs ainsi que certains de leurs plats et boissons préférés de leur vivant.

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La Catrina est une fascination touristique populaire et on peut la trouver sous forme de statues en bois, en argile ou en papier mâché dans de nombreux magasins locaux du Mexique. Ces statues sont peintes avec éloquence et de véritables plumes sont ajoutées aux chapeaux. De nombreuses personnes les achètent en souvenir de leur séjour au Mexique. Il ne fait aucun doute que La Catrina est indéniablement mexicaine à 100 % ! Elle nous a séduits, c’est pourquoi nous ne pouvions pas résister à proposer le T-Shirt La Catrina.

La Dame des Morts est une image visuellement puissante qui reflète la façon dont les Mexicains perçoivent la mort et l’au-delà. Chaque culture a ses propres traditions en matière de mort et de deuil, individuellement ou en famille.

Le Mexique possède une vision unique de ce phénomène de la vie et préfère l’aborder de manière positive et passionnée. Cela ne signifie pas qu’ils ne pleurent pas ou ne regrettent pas la perte d’un être cher. Cela signifie simplement qu’ils choisissent de célébrer la vie et les souvenirs que la personne a laissés derrière elle, plutôt que de s’apitoyer sur leur départ définitif.

En planifiant votre prochain voyage au Mexique pendant le Día de los Muertos, vous aurez certainement une bonne vision du peuple mexicain et de sa perception de la vie et de l’existence.

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La Catrina, c’est embrasser sa véritable nature et ne pas prétendre être quelqu’un d’autre. Peu importe ton apparence et tes origines, nous finirons tous par devenir de simples squelettes !

3) La Calavera Catrina : Dessin de José Posada puis Diego Rivera

L’esquisse originale de La Calavera Catrina réalisée par Posada date d’environ 1910. Elle était une satire faisant référence aux obsessions de la haute société européenne du leader militaire Porfirio Diaz. Sa corruption a conduit à la révolution mexicaine de 1911 et au renversement de son régime. À l’origine, le nom de l’esquisse reflétait l’appropriation culturelle adoptée par certains membres de la société mexicaine : La Calavera Garbancera. Selon certaines sources, ce terme désignait une femme reniant sa culture mexicaine au profit de l’esthétique européenne. Le nom « catrin » ou « catrina » utilisé ultérieurement était souvent utilisé dans l’argot pour désigner une personne élégamment vêtue, un « dandy ».
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La bande dessinée originale de La Calavera Catrina, par l’artiste mexicain José Guadalupe Posada. On pense qu’elle a été dessinée vers 1910, à l’époque où la révolution mexicaine prenait de l’ampleur.

L’image a ensuite été transformée en une peinture murale à Mexico par Diego Rivera. Il a représenté une version essentielle de La Catrina portant une longue robe ostentatoire. Cette représentation de La Catrina tenait les mains de Posada, son créateur original, ainsi que celles de Rivera lui-même enfant, sous les yeux de son épouse, l’artiste Frida Kahlo. La fresque intitulée « Rêve d’un dimanche après-midi dans le centre d’Alameda » est devenue un trésor culturel et a contribué à amplifier davantage l’image de La Catrina dans la conscience nationale.

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Cette fresque murale de Diego Rivera dépeint les moments et événements les plus marquants de l’histoire du Mexique.

4) Personnage Populaire du « Dia de los Muertos »

L’adoption de La Catrina en tant qu’emblème du Jour des Morts revêt aujourd’hui de nombreuses formes. On peut retrouver des crânes en sucre dans toutes les vitrines des magasins, des maquillages et des costumes arborés par des festivaliers du monde entier, qu’ils soient hommes ou femmes, Catrin ou Catrina. À bien des égards, La Catrina relie les époques et leurs interprétations de la mort. Sa robe élégante évoque la célébration. Son sourire inoubliable nous rappelle qu’il peut y avoir du réconfort à accepter la mortalité et que les défunts doivent être commémorés plutôt que craints. Peu importe qui tu es, nous partageons tous le même destin. Enfin, cette image fait également un clin d’œil aux croyances anciennes de cette culture, selon lesquelles la gardienne de l’au-delà revêt une forme résolument féminine.
Si le folklore mexicain t’intéresse, n’hésite pas à découvrir nos meilleurs articles sur les crânes mexicains, les Calaveras, Santa Muerte et bien plus encore !


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